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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 11:28

Gaikokujin ( 外 国 人 « étranger » littéralement. « personne d'un pays extérieur ») et gaijin ( 外 人 littéralement. « personne de l'extérieur ») sont des termes japonais utilisés pour désigner les étrangers au Japon. Les deux termes ont une légère différence de connotation. Le terme gaijin est souvent utilisé pour désigner uniquement les étrangers blancs alors que le terme gaikokujin est utilisé pour décrire toute personne non ethniquement japonaise, y compris originaire de Corée ou de Chine. Le terme hakujin, désigne aussi spécifiquement les étrangers blancs.

 

 

Les premiers Européens à visiter le Japon furent les Portugais en 1542. Ils étaient connus sous le nom de « Nanbanjin » ( 南 蛮 人  littéralement « peuples barbares méridionaux »), en raison du fait que leurs vaisseaux naviguaient en provenance du Sud, et qu'ils étaient perçus comme assez peu raffinés selon les normes japonaises. Cette qualification fut adoptée d'un usage chinois, et avait été utilisée pour nommer des gens du Sud en général.

L'usage du terme s'éteignit pendant l'ère Edo, quand le pays était fermé aux étrangers. À partir de 1854, quand le Japon s'ouvrit à nouveau, et jusqu'au début du XXe siècle, les étrangers au Japon étaient communément désignés comme « ijin » ( 異 人  littéralement « personne différente »), une contraction de « ikokujin » ( 異 国 人 littéralement « personne d'un pays différent ») ou « ihōjin » ( 異 邦 人  littéralement « personne d'une patrie différente »).

À partir de l'ère Meiji, le terme gaikokujin fut utilisé pour désigner des résidents japonais provenant d'en dehors de l'Empire du Japon, alors que le terme « naikokujin » ( 内 国 人 « personne d'un pays de l'intérieur ») était utilisé en référence à des nationaux d'autres territoires de l'Empire. Le terme naikokujin tomba en désuétude après la Seconde Guerre mondiale mais gaikokujin demeure le terme officiel pour les non-Japonais vivant au Japon.

 

 

Certains étrangers ressentent que dans une culture collectiviste comme celle du Japon, où de fortes distinctions sociales et d'affaires sont faites entre les groupes Uchi-soto (c'est-à-dire littéralement : « personne intruse ») souligne l'idée que les non-Japonais sont des intrus. D'autres soulignent que ce que les étrangers au Japon trouvent réellement ennuyeux c'est que, après s'être établis au Japon et avoir maîtrisé la langue, ils sont toujours désignés comme « étrangers » par des gens qui ne pourraient aucunement connaître leur réelle nationalité ou leur statut de résident. En outre, le terme est régulièrement accolé à des citoyens japonais qui ne sont pas d'ascendance ethnique japonaise. En raison de ces contextes racialement orientés et d'out-groups, les non-Japonais perçoivent souvent le terme gaijin comme péjoratif.

Les Japonais peuvent éviter d'utiliser le terme gaijin en face de non-Japonais, utilisant à sa place celui de gaikokujin. Certains non-Japonais insistent même sur ce point. D'un autre côté, la plupart des Japonais utilisent gaijin dans leur conversation, sans aucune intention péjorative. En fait, des Japonais intrigués demandent parfois eux-mêmes aux étrangers pourquoi ils trouvent le terme gaijin offensant. Mais des individus plus sensibles qui ont vécu à l'étranger peuvent eux-mêmes être choqués quand un autre Japonais utilise le terme, quelle que soit son intention. En raison de ces perceptions divergentes du mot gaijin, il est une cible habituelle du « kotobagari » (« chasse au mot »), la censure des termes considérés comme politiquement incorrects.

 

 

Il faut savoir que le Japon compte 2 217 000 étrangers à la fin 2008, soit 1,74 % de la population totale, avec une augmentation de 50 % en dix ans. Le nombre d'étrangers a baissé pour la première fois depuis 48 ans en 2009 avec 2,19 millions de personnes, soit 1,4 % de moins qu'en 2008. Les Chinois représentent le groupe le plus important (30 %), avec 655 000 personnes, suivi des Coréens (589 000),Brésiliens (313 000), Philippins (211 000) et Péruviens (60 000). On peut donc constaté que le nombre de non-Japonais est reste faible par rapport à la population total.

 

 

Selon une étude du Nihon Keizai Shimbun, les Japonais ont un sentiment mitigé à l'égard de leurs collègues étrangers. Moins de la moitié des employés japonais considère que la présence d'étrangers dans leur entreprise est un plus. Mais au-delà des résultats de l'étude menée par le Nihon Keizai Shimbun, les arguments avancés par les employés en apprennent beaucoup sur la vision qu'ils ont de leurs collègues étrangers.

Côté positif, rien de surprenant: les employés interrogés par le journal économique japonais citent l'augmentation du niveau d'énergie de l'entreprise, une facilité de traiter avec des entreprises extérieures et un plus pour l'utilisation de langues étrangères. Mais tous les Japonais ne sont pas aussi enthousiastes. 12% d'entre eux considèrent la présence d'étrangers comme négative pour leur entreprise et 43% estiment que cela ne change rien.

Les raisons évoquées relèvent des difficultés d'adaptation des étrangers aux particularités du Japon. 40% des employés interrogés notent un niveau insuffisant en langue japonaise chez leurs collègues, alors que d'autres observent que les étrangers refusent de s'adapter aux coutumes locales. Enfin, 20% trouvent que les non-japonais se montrent trop sûrs d'eux. Mais la principale raison évoquée par ceux qui ont un sentiment négatif à l'égard de leurs collègues étrangers est leur incapacité à s'adapter à l'ishindenshin. Traduit littéralement par « communication de coeur à coeur », l'ishindenshin représente la capacité des Japonais à se comprendre par les gestes et les attitudes, sans utiliser la parole. La communication non-verbale n'est bien sûr pas une exception japonaise, mais Roger Pulvers pense qu'elle est ici essentielle à l'inverse de ce qu'il se passe dans d'autre pays.

 

Bien entendu il y a des étrangers qui réussissent parfaitement à s'intégrer au Japon et qui ont même droit à un mariage traditionel Japonais (on parle alors d'un mariage mixte). Cependant les exemples de difficultés d’intégration dans la société Japonaise sont assez nombreux.

 

En novembre 2004, Azrael (c’est évidemment un pseudonyme), un Américain, commençait à mettre par écrit sa vie au Japon, et son travail dans trois différentes écoles en tant que professeur d’anglais.

Si vous comprenez l’anglais, vous ne devez pas rater ses chroniques — d’abord nommé I Am a Japanese School Teacher, puis Gaijin Smash, et enfin Gaijin Chronicles, son blog parle de sa vie au Japon, des choses impensables qu’il y a rencontré, et de ses rapports avec les Japonais. Un choc des cultures! Pendant six ans, Azrael va raconter sa vie dans le monde du travail, tout d’abord en tant que professeur assistant d’anglais, puis son entrée dans le monde du travail japonais et ses grandes différences avec le modèle de travail américain ou européen. La manière dont il raconte ses rencontres avec les habitants locaux est toujours très amusante. On rit en particulier de celles dans le train ou le métro, où sa taille, sa carrure et la couleur de sa peau sont toujours source d’étonnement et de crainte. Ces réactions sont au fond un témoignage criant de vérité sur les relations tendues entre les Japonais et les étrangers.

 

 

 

Source :

http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-les-etrangers-mal-vus-par-leurs-collegues-japonais--7789.asp?1=1

http://blog.ebookers.ch/fr/2010/07/09/gaijin-chronicles/

http://www.blogdudemocrate.org/2008/01/01/fichage-biometrique-des-etrangers-au-japon-une-segregation-etatique/

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